mercredi 29 avril 2009

En ce monde.

Il y a de ces moments qui se perdent doucement sous une couette verte et bleue. Ce sont ces mêmes moment qui tentent tant bien que mal de se frayer un chemin jusqu'à la réalité mais qui se font vites rattraper par l'odeur de ton torse. C'est justement dans ces moments que le temps se met sur pause, que tes yeux se ferment et que mes pupilles se battent avec ma raison pour comprendre que tu n'es pas un rêve. L'imperfection qui suinte de chacun de nos corps, mon jean trop grand, la mauvais semaine, tout ça essaye de venir gâcher ce moment mais ne réussit pas. C'est là que je comprends que ces petites heures ne sont pas du cristal mais du diamant. Pur et dur. Brut surtout. J'aimerais qu'on soit capable de prendre une photo de ces moments, de mon corps collé sur le tien, de ta main qui dort innocement dans le creux de mes hanches pour qu'il y ait enfin une image qui vienne avec ma définition du mot perfection. Mais c'est justement la beauté de la chose; garder ces moments hors du temps et de cette technologie qui nous bouffe tous un peu.
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Alors on pourra bien aller faire du parachute, magasiner sans limite d'argent, faire le tour du Nicaragua à vélo, boire à confondre le champagne et la Labatt 50, danser sans gêne, il n'y a rien qui m'enivera autant que de te voir à mes côtés, de savoir que tu es bien à mes côtés. Et je sais bien que c'est pas le monde et encore moins une preuve d'amour irréfutable, mais de savoir que tu peux t'endormir à 3h00 pm à côté de moi, ça me réchauffe le coeur. Même plus que l'immense soleil qui te fait plisser les yeux.

mardi 28 avril 2009

Ici, laisser des commentaires est loin d'être un crime. Allez.

Je suis encore en vie. Entre une pile de livres et un camion de questions, je vis. Je respire, vois, sens et crois même parfois ressentir. Je suis plus dans l'existence que dans la vivance, mais je réussis à me mouvoir avec une certaine grâce à travers les dédalles de mon quotidien.
Bon, j'ai plus l'air du avant sur les photos avant/après et mon teint se rapproche dangereusement de la jolie couleur béton. Mon copain semble toutefois n'avoir rien remarqué et mon rire fait encore résonner les murs.
J'ai toujours un crayon et une calculatrice dans les mains et j'aimerais bien que ce soit plutôt un gin tonic et une paire de lunettes fumées mais je me donne de l'espoir en me disant qu'il ne reste que 22 dodos. Eh oui, on fait les X sur les calendriers.
Alors, entre les disserts de philos, les exams de maths, les démarches pour un visa de travail français (zzzzzzzzz), le copain et les amis, j'ai pas oublié cette page.
& je suis un peu pute mais j'assume; j'adore avoir vos réactions sur mes petits mots. M'enfin, bref.

mercredi 22 avril 2009

J'en ai.

On m'avait toujours dit que cela devait être un moment digne d'un conte de fées. La revue Fille d'aujourd'hui ne cessait de répéter à chaque mois que tout devait être parfait, qu'il fallait se sentir prête. J'étais prête. Vraiment. Mais il n'y avait pas de roses sur le lit, pas de chandelles qui sentent la vanille cheap, encore moins de chocolat pseudo-excitant comme on voit dans les films. Ça n'a pas fait suite à un souper romantique en tête à tête ni d'un film au cinéma d'ailleurs. Tout était différent. La journée avait commencé avec un dîner dans la voiture magique, dans le stationnement du Wal-Mart. Cela s'était poursuivi par une escapade chez Canadian Tire pendant que les pneus de la voiture magique faisaient peau neuve.

Il n'y avait pas de musique, pas de roses, pas de chocolat, pas de chandelle. C'était un mercredi après-midi, je revenais d'un examen de physique, d'un après-midi le non-romantique à souhait. Il n'y avait pas de musique mais une petite fille aux yeux confus, une fille qui chuchote je t'aime pour se faire rassurer. Il y avait un garçon-homme sûr de lui, le désir hurlant jusque dans ses yeux.
Il a dit deux mots et demi. Ça suffit à balancer ma raison à la poubelle, ça suffit à rendre la vie tellement plus normale. J'en ai. J'ai hoché la tête. Et on l'a fait. Évidemment, c'était tout sauf la perfection, vraiment. J'ai pleuré. Il m'a dit je t'aime, m'a fait comprendre je t'aime. Il m'a dit t'es belle, m'a fait comprendre la beauté. Il m'a rassurée, m'a fait sentir moins nulle.
Je ne sais pas si je suis devenue une «femme». Je ne sais pas trop ce que c'est être une femme. Mais je ne pense pas avoir maturé, ni grandit, ni quoi que ce soit. Je crois même au contraire que cela m'a rendu encore plus enfant.
& j'ai surtout compris que la vie continuait malgré tout. Que il n'y avait aucune case à cocher sur Facebook, que la Terre n'arrêterait pas, que sa belle-mère allait encore m'intimider, que son frère allait toujours me faire rire aux larmes, que sa voiture continuerait à être magique, que je mangerais encore avec mes parents, que je devrais tout de même faire mes devoirs de maths. J'ai compris, rationnellement. Il me reste un sacré bout de chemin à faire avant de me comprendre, de savoir pourquoi, comment et surtout de répondre à la question t'es sûre?
Le 22.04.09 aura toujours une petite place dans ma mémoire. Ta chambre, ton odeur, la texture de ta peau, ton regard, tes lèvres, ton torse; pour qui je serais prête à mourir. O., we made it. Je ne suis pas certaine de mon anglais, le tien est pourri en passant. Mais tu joues merveilleusement bien de la guitare, tu es merveilleusement beau et je veux apprendre de toi.
Je t'aime. Dans la confusion de ce texte, je t'aime. Dans mes joues qui étouffent un peu sous toute cette eau, dans ce moment de gêne qu'on gardera sous silence, dans tous ces mots qui ne respirent aucune logique, dans ce texte que je devrais laisser en mode brouillon...Dans tout ça, je t'aime. C'est pas pire.

mercredi 15 avril 2009

Je me moi; une présentation. Mieux vaut tard que jamais.

Je m'appelle Sandrine. J'ai 18 ans. Ma mère m'appelle son agripot et mon copain nigga. J'écris comme je respire; pour ne pas étouffer. Je me casse la tête à résoudre des problèmes de maths et de physique. J'étudie en Sciences de la nature. Je me demande bien ce que je fous dans ce programme et je me demande encore plus ce que je ferai de ma petite vie. J'ai deux parents géniaux, qui s'aiment et que j'adore. Ils sont journalistes. Le doute est devenu une seconde nature pour moi. J'ai une soeur, elle a 14 ans. Elle est tellement trop adolescente sérieux. Elle est belle comme la vie mais elle ne s'en rend pas compte. J'ai un copain, Olivier. Il a 19 ans, beaucoup d'ambition. Il me fait mourir et exalter chaque jour, mais j'apprends à me calmer. J'adore chanter, je m'imagine toujours sur scène mais je chante comme un pied et je n'arrive pas à différencier une trompette d'une guitare. J'ai les yeux bleus, ils me bouffent le visage, on ne voit que ça. J'ai les cheveux noirs, la peau blanche; je ressemble à Blanche-Neige mais en moins féérique. J'ai 30,553 de cote R. Je ne pourrai jamais être médecin et je m'en fous bien. Voir du sang me rend malade et j'ai une phobie incontrôlée de tout ce qui se nomme CLSC, clinique ou hôpital. Je hais les animaux, je n'ai aucun remord à manger du lapin ou du cheval même si je n'aime pas ça. Il y a que les chats que je tolère. Et le gros chien de Marie-Pier. J'ai peur du changement et j'en rêve tous les jours. Je me plais bien dans mes contradictions. Je me sens artiste, ça matche avec le foulard bleu qui garnit souvent mon coup. J'habite sur la Rive-Sud, c'est bien déprimant. Je rêve de Paris et je risque fort bien d'y passer deux mois cet été. J'adore la solitude qu'apporte le cégep. Je m'entends très bien avec moi-même et je peux avoir de longue discussions avec ma propre personne. J'aime bien le sushi, j'adore la lasagne mais je ne peux refuser une vraie bonne bouffe libanaise. J'ai pas beaucoup d'amis, je ne suis pas très proche d'eux. J'aime quand les têtes se tournent à mon passage, j'adore croire que je suis mystérieuse. Ça me fait rêver ces regards qui s'accrochent une seconde de trop. Je ne peux pas m'empêcher de me faire des histoires. J'aime les hommes comme d'autres aiment les bibelots; je les aime nombreux, bien en ordre. Je les aime comme des objets mais bon, ça ne se dit pas ce genre de trucs. Georges Brassens est mon idole et j'écoute de la musique sans arrêt. J'avais l'habitude d'écouter Isabelle Boulay et S Club 7 quand j'étais plus jeune. J'ai un oral de chimie vendredi. Je dois parler d'oxydo-réduction. Je prends l'autobus le matin, sauf quand mon copain m'ammène jusqu'au cégep. Prendre le bus est généralement agréable. C'est un théâtre parfait. J'y joue tantôt une pute, tantôt une gosse de riche, plus tard la femme écrivaine. J'ai une sacoche qui ressemble à ce sac que les médecins avaient auparavant. Il y a beaucoup de soleil dans ma chambre Ikéa, je ne m'en passerais pas. J'adore écouter Degrassi et je rêve un jour d'y interpréter ces ados qui semblent avoir une vie ado, justement. Souvent, je me regarde dans le miroir de la salle de bain et je fais comme si je passais à Tout le monde en parle. Je me pose fréquemment des questions auxquelles je réponds par un regard. Toujours dans ma salle de bain. Je travaille dans une boulangerie artisanale. Ça pourrait être sympathique mais c'est un peu fake. On écoute 95,9 FM parce que le lecteur cd est brisé. Ça me fait chier. Je soupe tous les soirs avec mes parents depuis 18 ans. Je ne m'en lasse pas. J'ai toujours hâte au printemps, j'ai l'impression que cette saison rime avec liberté. Je suis très nostalgique. Je pleure dans presque chaque film. Mais pas dans Prédictions, c'était un film atroce. Je rêve d'habiter à Montréal et que ce paysage soit mon quotidien. J'espère un jour être capable de faire une sieste au Musée des Beaux-Arts de Montréal. Je ne suis pas capable d'aller dans ces bibliothèques modernes. Le Bilboquet est un bar sympathique et j'aime bien y passer une soirée à boire la bière en spécial mais ce n'est arrivé qu'une fois.
Mais surtout, j'aime croche, tout mal. Mais surtout, je me cherche encore. Beaucoup.

mercredi 8 avril 2009

Je ne sais même plus comment le dire.

Pour vrai Olivier G., tu me détruis le coeur un peu plus chaque jour.

mardi 7 avril 2009

Vodka qui borde ton sommeil et qui me fait déliramoureux.

Je suis tout ce que je déteste chez les autres. Je suis tout ce que je ne voudrais pas que tu sois. Je m'inquiète quand tu ne me rappelles pas, le coeur me fend en 21 quand tu ne veux pas m'attendre à la fin de mon cours et mon moral tombe au plus bas quand tu es désabusé. J'aimerais pouvoir te dire que c'est pas grave si tu ne retournes pas mon appel, que je m'en fous de prendre le lift de ton ami au lieu de monter dans ta voiture magique et que c'est bien la dernière de mes préoccupations si la vie te désanchante un peu.
Mais je suis la pire maniaco-jalouse-impulsive-possessive. Et ça me fait perdre un peu le Nord de ne plus me contrôler comme ça. C'est le coeur qui prend le dessus, je flippe un peu (beaucoup) et je suis incapable de t'en parler.
J'ai compté Petit. Ça fait exactement 76 jours qu'on est ensemble. C'est une éternité. T'as meublé le début de ma session, maintenant le milieu. Et je veux que tu meubles la fin. Que tu sois le divan de mon été, le lit de ma 3e session, la table de ma 4e session, le bureau de mon université, le pouf de mon âge adulte, la lampe de ma vieillesse, la tombe de mon amour. Je ne veux connaître que ton amour. Oublier les autres coeurs qui ont fait battre le mien, les autres lèvres que j'ai embrassées, les autres bras que j'ai pris comme château-fort. À partir de maintenant, je peux affirmer: je veux que tes lèvres épousent les miennes pour la vie, que tes mains rêches réconfortent les miennes à jamais, que ta poitrine se fasse amie avec la mienne pour l'éternité, que tes jambes serrent les miennes jusqu'à l'étouffement, que tes yeux ne plongent plus que dans les miens for ever and ever.
C'est peut-être une utopie, c'est certainement le plus beau de mes rêves. Et pour une fois je n'attendrai pas que le hasard me tombe dessus pour réaliser un rêve. J'y travaillerai dessus quotidiennement. Si tu embarques.
Alors, s'il te plait Petit, dis moi que ce temps de merde n'est qu'un mauvais concours de circonstances, dis moi que ton humeur de chien va rester dans sa niche et que tu sourieras à nouveau, dis moi que tu me diras encore que tu es malade de moi. Petit, dis le moi. Ça me ferait très plaisir. Mais ce qui me ravirait le coeur, c'est que toi aussi tu m'aimes un peu pour toujours.

lundi 6 avril 2009

J'écris, mais ne le prenez pas personnel.

Petit, tu as pleuré. Pour la première fois tu as pleuré devant moi sans gêne. Tu ne t’es pas excusé. Pour la première fois tu m’as réellement troublée, tu m’as fait remettre en question tout ce que je prenais pour acquis. Petit, pour la première fois je sentais qu’on se mettait à nus. Et la nudité me rendera toujours un peu mal à l’aise.

Petit, il y a des moments beaucoup plus significatifs qu’un premier baiser, un premier joint, une première baise, une première gueule de bois une première peine d’amour. Il y a des moments qui te rentrent dedans comme un Boeing 747 et dont tu réalises l’ampleur seulement par après.

Petit, tu m’as fait comprendre qu’il était possible de se donner complètement à quelqu’un sans pour autant se perdre. Tu m’as fait comprendre qu’il était possible d’être authentique, vrai et intense en étant dans le gris. Qu’une vie d’extrêmes ça ne faisait que maganer les gens lâches. Tu m’as enfin fait comprendre qu’aller dans les extrêmes c’est vouloir fuir la réalité en se plongeant la tête dans une vie qui n’existe pas vraiment.

Petit, pour tout ça je pourrais te remercier, t’écrire une carte, te donner des fleurs. Pour tout ça je devrais sûrement te donner toute ma confiance, tout mon respect, toute ma gratitude. Petit, pour tout ça je ne ferai rien. Sinon que de continuer à te donner la main dans les couloirs un peu ternes et à t’aimer comme je n’ai jamais pu le faire avant.

Malgré tout Petit,
Merci