mercredi 15 avril 2009

Je me moi; une présentation. Mieux vaut tard que jamais.

Je m'appelle Sandrine. J'ai 18 ans. Ma mère m'appelle son agripot et mon copain nigga. J'écris comme je respire; pour ne pas étouffer. Je me casse la tête à résoudre des problèmes de maths et de physique. J'étudie en Sciences de la nature. Je me demande bien ce que je fous dans ce programme et je me demande encore plus ce que je ferai de ma petite vie. J'ai deux parents géniaux, qui s'aiment et que j'adore. Ils sont journalistes. Le doute est devenu une seconde nature pour moi. J'ai une soeur, elle a 14 ans. Elle est tellement trop adolescente sérieux. Elle est belle comme la vie mais elle ne s'en rend pas compte. J'ai un copain, Olivier. Il a 19 ans, beaucoup d'ambition. Il me fait mourir et exalter chaque jour, mais j'apprends à me calmer. J'adore chanter, je m'imagine toujours sur scène mais je chante comme un pied et je n'arrive pas à différencier une trompette d'une guitare. J'ai les yeux bleus, ils me bouffent le visage, on ne voit que ça. J'ai les cheveux noirs, la peau blanche; je ressemble à Blanche-Neige mais en moins féérique. J'ai 30,553 de cote R. Je ne pourrai jamais être médecin et je m'en fous bien. Voir du sang me rend malade et j'ai une phobie incontrôlée de tout ce qui se nomme CLSC, clinique ou hôpital. Je hais les animaux, je n'ai aucun remord à manger du lapin ou du cheval même si je n'aime pas ça. Il y a que les chats que je tolère. Et le gros chien de Marie-Pier. J'ai peur du changement et j'en rêve tous les jours. Je me plais bien dans mes contradictions. Je me sens artiste, ça matche avec le foulard bleu qui garnit souvent mon coup. J'habite sur la Rive-Sud, c'est bien déprimant. Je rêve de Paris et je risque fort bien d'y passer deux mois cet été. J'adore la solitude qu'apporte le cégep. Je m'entends très bien avec moi-même et je peux avoir de longue discussions avec ma propre personne. J'aime bien le sushi, j'adore la lasagne mais je ne peux refuser une vraie bonne bouffe libanaise. J'ai pas beaucoup d'amis, je ne suis pas très proche d'eux. J'aime quand les têtes se tournent à mon passage, j'adore croire que je suis mystérieuse. Ça me fait rêver ces regards qui s'accrochent une seconde de trop. Je ne peux pas m'empêcher de me faire des histoires. J'aime les hommes comme d'autres aiment les bibelots; je les aime nombreux, bien en ordre. Je les aime comme des objets mais bon, ça ne se dit pas ce genre de trucs. Georges Brassens est mon idole et j'écoute de la musique sans arrêt. J'avais l'habitude d'écouter Isabelle Boulay et S Club 7 quand j'étais plus jeune. J'ai un oral de chimie vendredi. Je dois parler d'oxydo-réduction. Je prends l'autobus le matin, sauf quand mon copain m'ammène jusqu'au cégep. Prendre le bus est généralement agréable. C'est un théâtre parfait. J'y joue tantôt une pute, tantôt une gosse de riche, plus tard la femme écrivaine. J'ai une sacoche qui ressemble à ce sac que les médecins avaient auparavant. Il y a beaucoup de soleil dans ma chambre Ikéa, je ne m'en passerais pas. J'adore écouter Degrassi et je rêve un jour d'y interpréter ces ados qui semblent avoir une vie ado, justement. Souvent, je me regarde dans le miroir de la salle de bain et je fais comme si je passais à Tout le monde en parle. Je me pose fréquemment des questions auxquelles je réponds par un regard. Toujours dans ma salle de bain. Je travaille dans une boulangerie artisanale. Ça pourrait être sympathique mais c'est un peu fake. On écoute 95,9 FM parce que le lecteur cd est brisé. Ça me fait chier. Je soupe tous les soirs avec mes parents depuis 18 ans. Je ne m'en lasse pas. J'ai toujours hâte au printemps, j'ai l'impression que cette saison rime avec liberté. Je suis très nostalgique. Je pleure dans presque chaque film. Mais pas dans Prédictions, c'était un film atroce. Je rêve d'habiter à Montréal et que ce paysage soit mon quotidien. J'espère un jour être capable de faire une sieste au Musée des Beaux-Arts de Montréal. Je ne suis pas capable d'aller dans ces bibliothèques modernes. Le Bilboquet est un bar sympathique et j'aime bien y passer une soirée à boire la bière en spécial mais ce n'est arrivé qu'une fois.
Mais surtout, j'aime croche, tout mal. Mais surtout, je me cherche encore. Beaucoup.

4 commentaires:

Éva a dit…

À 28 ans, je me cherche encore. Un peu. Beaucoup. À la folie.

N'oublie jamais que les rêves sont des moitiés de réalités.

Continue de respirer. J'adore te lire.

Michel a dit…

Tu écris bien petit pois. Je comprends maintenant pourquoi..deux parents journalistes ca aide pour l'écrit. Pour la présentation, je vais peut etre le faire aussi, je ne suis pas sur encore. Mais tu es tres forte petit pois. Tu n'es peut etre pas si petit pois que ca. ;-)

TG a dit…

Qui en se cherchant Petit Pois fut une trouvaille superbe pour nous deux.

On t'aime P'tite poétesse.

Jo et Tob-

annie mais pas comme dans la comédie musicale a dit…

j'te lis pis ta vie se réflète en moi. t'en reste pas moins unique, mais moi j'me sens moins seule.

c'est comme se lire, je déprécie pas.

belle découverte ici bas. je dirai merci à noémie.