mercredi 30 septembre 2009

Je mets quoi pour les rencontrer dis donc?

Petit, j'ai en bouche ce goût mi-sucré, mi-amer, celui qui vient après que tes yeux ai croisé les miens et qu'ils se soient fait un nid au plus profond de ma confiance. J'ai la conscience qui s'emballe, qui se cherche une place, elle est perdue. Moi-même je ne sais plus. Et puis à quoi bon? Tout le monde s'en fout un peu, l'important reste ce sourire d'enfant qui allume des feux d'artifices dans tes yeux, qui enflamment mon coeur. Sacré sourire pyromane, pyramide d'amour incontrôlé. On perd un peu le contrôle, je parle comme si la gêne ne faisait pas partie de mon vocabulaire et je me rends compte qu'à force d'essayer de raissoner, j'en perds justement la raison. Je m'abandonne donc complètement, sans questions. Je crois à tout ce que tu me dis, surtout quand ça rime avec futur mais encore un peu plus quand tout ça se passe au présent, que cela goûte le chocolat chaud ou le vin pétillant. Je n'ai plus aucune notion des goûts de toute façon. J'ai l'impression d'avoir 12 ans et d'être amoureuse par-dessus la tête, un setting à rendre fou, sans peur. Rassure-moi. Tu n'as pas besoin, je me sens comme si une bulle avait grandi autour de toi et moi, comme si ces moments passés avec toi étaient hors du temps, hors des lieux. Et ils le sont sûrement.
Petit, je ne sais pas comment conjugué ton nom au passé et ne me le montre pas. J'ai envie d'être nulle en français pour une fois et ne savoir parler que de toi au présent, ce présent qui sonne comme une évidence à mes oreilles, qui me joue une mélodie qui me plaît beaucoup. C'est pas l'OSM, plutôt un concert intime, un ode à la perfection, la tienne.
Petit, tout ça à l'air complètement ridicule. Cet amour surdimensionné, cette peur qui n'arrive pas à prendre le dessus, cette confiance en toi qui m'explose de la tête au coeur. Petit, je ne sais que te dire. Tout sonnerait tellement «déjà-vu», tellement convenu que je préfère m'arrêter ici et te dire à la prochaine, coupe de vin ou pomme à la main.

mardi 15 septembre 2009

Days of all nights out.

J'ai reçu mon chèque de paie: 54,56$. Va falloir laisser faire le Ritz, le majord'homme, la Jaguar et je ne sais quoi encore. On devra dire bonjour au Kraft Dinner, aux vêtements Zellers (les vrais) et aux jolis coupon rabais des circulaires.
Mais je m'en fous Petit. Je suis une Princesse. Majusculement. En Versace ou H&M, en Rolls Royce ou en Kia Rio pauvre. J'ai le coeur royal, l'amour chevaleresque, l'amitié version Moyen-Âge. Les gangs me font horreur, je préfère de loin les discussion un à un, sur la fameuse philosphie de la vie, celle où on ne comprend rien, celle pire qu'un labyrinthe. Mais ça enivre. De les voir s'entasser dans le ridicule, à rire de la blague de celui riant le plus fort, en parlant de leur exploit au Light, au Plastik et je ne sais où encore. Suis-je à ce point différente. Peu m'importe. Car aujourd'hui j'ai saisi un principe fondamental de la vie. Ce qui fait que le chocolat est si bon n'est pas tant son goût que la manière utilisée pour le savourer. Et j'en repars l'âme plus légère.
We know what we are, not what we may be.
Thanks William. Ça vaut tous tes Romeo & Juliet.

lundi 7 septembre 2009

Mon coeur a fait un pied de nez à ma tête.

Petit, j'ai adoré notre promenade. Ce n'était rien de fou, les feuilles n'ont pas encore mis leur ensemble jaune-orange et les arbres n'ont pas décidé de laisser sortir les fruits. C'était tout de même magnifique. L'asphalte était devenu poétique à force de t'aimer et les nuages avaient soudainement pris une forme qui s'apparentait drôlement à des coeurs. Tout cela était atrocement quétaine Petit. On se serait cru dans un film américain conçu pour les 12-14 ans. Je m'en balançais éperdument. Ma main s'était bâti un cocon dans la tienne et ton coeur était venu rendre visite au mien. Il prenait le thé ensemble alors peu m'importe que mes bas ne soient pas assortis, que mes lacets soient défaits et que mes cheveux tiennent plus du champ de bataille qu'autre chose. Tu étais là. Complètement là. On a fait le chemin de ta vie. C'est ridicule de dire cela à 19 ans. Tant pis. Je le fais. On a fait un détour par tes amitiés. J'aurais pas pu espérer mieux. Tu comprenais. Je parlais, tu comprenais.
Petit, Le Queen Elizabeth c'est bien. Les lofts avec terrasse sur le toit à 1,500,000$ tout autant. Mais il y a ce mot qui détruit tout, qui vient mettre à terre cette pseudo perfection de bourgeois tant il fait du bien: communication. Je déteste parler Petit. Ça me gêne sans bon sens. Mais ça apaise sur un moyen temps.
Petit, je m'excuse donc si mes mots se font rares, s'ils font que les tiens sont plus réticents à venir se lover au creux de mon oreille. Petit, je me fais peut-être des idées, je pars de presque rien et d'ailleurs ça ne serait pas nouveau. Alors, bien que ce texte soit l'apologie de tout ce qui se fait de convenu, il est sincère.
Et ça, ça vaut bien tous les colliers Swarovski de ce monde.


je ne veux jamais avoir à parler de toi au passé.

vendredi 4 septembre 2009

Demain, je travaille à 6h30.

Je me suis noyée dans ma tasse de thé et j'en ai perdu mon latin. Bien que je ne parle pas le latin et que je ne sois pas particulièrement attirés par les latins. J'ai tout de même réussi à m'accrocher à ce morceau de biscuit dur, entre temps devenu mou, sous l'effet du liquide chaud. J'ai escaladé les parois de la tasse de porcelaine et j'ai glissé jusque dans la soucoupe. De là, j'ai du faire un choix. La question se posait: Cap ou pas cap?
Cap.
J'ai pris mon courage à deux mains, sans délicatesse mais en prenant tout de même soin de ne pas l'étrangler. Un courage qui suffoque, il n'y a rien de pire. J'ai traversé la table, me suis enfargée dans une cuillère qui traînait là, pour finalement faire le grand saut et aller sur le plancher.
Ouf.
Je me suis d'abord sentie mal. Un vertige à en perdre la tête, bien que je sois au sol. C'était à ne rien n'y comprendre, même moi je m'y perdais un peu. J'ai voulu définir mon espace, mettre des contours à ce trop plein de semblants, mais j'ai échoué.
Merde.
C'est alors que je me suis fait dire: «Sandrine, les contours ça étouffe.» J'ai enfin compris, trop peu trop tard. J'ai vite recouru jusqu'à la tasse, j'ai averti tout le monde et j'ai fait le sprint jusqu'au train.
Réussi.
Ce fut un succès total et quasi flamboyant. J'ai souri, rougi, une nuée de papillons est venue envahir mon ventre avant de se transformer en étoiles dans mes yeux et j'ai salué la foule.
Merci.
C'est ce que je leur ai dit.

jeudi 3 septembre 2009

Pathère sociale.

Quitter.
Le confort, la solitude.
Quitter.
Et avoir peur.
.
Ne pas faire de liens entre les phrases.
Laisser les autres deviner.
.
Aimer au mauvais moment.
Être dérangés.
.
Avoir envie de sauter au plafond.
Pour expliquer le mal de tête.
.
Vomir un peu.
Expulsion de ce malaise pris au ventre.
.
Boire.
Comme si c'était la solution.
Trop parler.
.
Stop. J'ai trouvé. Je parle trop, à trop peu de personnes.
Passons, c'est un sujet (trop) souvent vu.
.
Je suis snob.
Embrasse la populace.
Besoin de me repentir. (Non)
.
Pseudo.
Du faux-fini comme plancher.
Oui, c'est doux biatch.
.
Mademoiselle.
James, vieux majordhomme, anglais.
Dans un appart' deux pièces.
.
Structure manquante.
Cohérence absente.
Désir.
.
Chimie, maths.
Physique c'est drole.
Plus qu'un sens.
«La chimie entre nous deux, c'est rien de mathématiques, c'est physique.»
Mauvais programme.
.
Internationales.
Lettres.
Kraft diner (& pas de toit, toi?)
.
Poème.
Non.
Trop plein.
Oui.
.
Fin
(sans point ni coup sur)