vendredi 4 septembre 2009

Demain, je travaille à 6h30.

Je me suis noyée dans ma tasse de thé et j'en ai perdu mon latin. Bien que je ne parle pas le latin et que je ne sois pas particulièrement attirés par les latins. J'ai tout de même réussi à m'accrocher à ce morceau de biscuit dur, entre temps devenu mou, sous l'effet du liquide chaud. J'ai escaladé les parois de la tasse de porcelaine et j'ai glissé jusque dans la soucoupe. De là, j'ai du faire un choix. La question se posait: Cap ou pas cap?
Cap.
J'ai pris mon courage à deux mains, sans délicatesse mais en prenant tout de même soin de ne pas l'étrangler. Un courage qui suffoque, il n'y a rien de pire. J'ai traversé la table, me suis enfargée dans une cuillère qui traînait là, pour finalement faire le grand saut et aller sur le plancher.
Ouf.
Je me suis d'abord sentie mal. Un vertige à en perdre la tête, bien que je sois au sol. C'était à ne rien n'y comprendre, même moi je m'y perdais un peu. J'ai voulu définir mon espace, mettre des contours à ce trop plein de semblants, mais j'ai échoué.
Merde.
C'est alors que je me suis fait dire: «Sandrine, les contours ça étouffe.» J'ai enfin compris, trop peu trop tard. J'ai vite recouru jusqu'à la tasse, j'ai averti tout le monde et j'ai fait le sprint jusqu'au train.
Réussi.
Ce fut un succès total et quasi flamboyant. J'ai souri, rougi, une nuée de papillons est venue envahir mon ventre avant de se transformer en étoiles dans mes yeux et j'ai salué la foule.
Merci.
C'est ce que je leur ai dit.

1 commentaire:

Noémie a dit…

le mot «nuée», ça m'fait bizarre à quel point j'aime ça.