samedi 28 mars 2009

Je t'aime. À quelle heure mon bonheur?

J'écris pour ne pas crier. Pour être sociablement acceptable, pour faire passer le tout. J'écris parce que je trouve rien de mieux à faire, que c'est ce que je sais faire de mieux. J'écris pour oublier que j'aime mal, que je ne sais aimer que les bonnes personnes mais de la mauvaise façon. J'écris parce que j'ai besoin d'amour fake, le trop plein d'amour vrai me fait virer de sourd. J'écris, mais ce soir c'est plutôt atroce. J'écris au lieu d'être à ses côtés à lui crier je t'aime. Faux. Je ne lui cris jamais je t'aime. Je lui chuchote. Je lui dis tout bas à l'oreille, pour ne pas m'entendre lui dire, pour ne pas avoir honte.
J'écris mais ce soir mes doigts ont de la difficulté à trouver les touches du clavier. La fatigue, l'alcool, l'envie de pleurer. C'est ce soir que j'aurais du lui crier je t'aime, c'est ce soir que j'aurais du lui dire oui pour qu'on fasse une deuxième ride de char. Mais j'ai préféré rentré tranquillement chez moi, m'asseoir sur ma chaise minable, parler à un ex, et me dire que je laisse filer une perle entre mes doigts.
J'écris, c'est décousu, répétitif, je m'excuse. J'écris mais ce soir ce n'est pas pour vous. Je devrais lui envoyer ceci, voir s'il comprendrait. Je devrais d'abord lui dire que j'écris. Que j'aime la radio de Radio-Canada, que j'admire la plume de Pierre Lapointe, que je trouve Oasis assez minable. Je devrais lui dire qu'il sort avec une artiste cachée sous un DEC de sciences nature.
Je devrais mais j'aurais peur que tout se brise. Que ça me revole en plein visage, que je saigne un peu, que je souffre beaucoup.
Ma bouche restera fermée, mes doigts continueront de pianoter sur mon clavier noir. Pour cracher ce qui me pourrit le fond de l'estomac. On a pas le même ryhtme de vie. Je m'excuse O, j'ai aucune excuse. Enfin, si, mais je n'ai jamais su l'expliquer.
J'écris pour échapper à ma réalité mais je me rends bien compte que je me la fous en plein visage.
Dépourvue. J'aurais envie d'être déraisonnable, pour une fois dans ma vie. Affronter la réelle gronde de mes parents. Pour une vraie fois dans ma vie. Je me rends bien compte que le temps ne change rien, que mon âge ne change rien. Mais j'ai tout de même hâte de quitter le cocon familial, de m'ouvrir les ailes. & je souhaite qu'à ce moment tu sois encore à mes côtés.
J'écris mais je ne sais même plus pourquoi. C'est un réflexe, une façon de me noyer qui coute moins cher que l'alcool, qui donne moins mal au coeur. Hahahah. C'est si ironique. Mal au coeur.
J'ai mal au coeur O. Voila. Et j'aurais envie de prendre 3-4 bières, question d'avoir la langue bien déliée et je voudrais te parler sans pudeur. Si c'est sain? Absolument pas. Je devrais pouvoir tout te dire, à jeun.
O, on est surement le plus beau couple sur Terre quand on nous croise dans la rue. Je suis sure que si je nous voyais, je nous trouverais magnifique. Je nous envierais. Je suis confuse.
Ouf.
Ce soir, mes doigts ont de la difficulté à trouver les bonnes touches et mon coeur ne sait plus comment trouver la bonne note. Ce soir, plus que tous les autres soirs, je devrais être à tes côtés. Ce soir, comme beaucoup trop de soirs, je ne suis pas avec toi. Ce soir plus que jamais, j'ai peur que nous deux ce soit fini. Ce soir, je me coucherai mais je ne dormirai pas bien. Ce soir, j'aimerais être capable d'avoir besoin de quelqu'un d'autre que moi dans ma vie. Ce soir, la chose que je veux la plus au monde, ce serait m'endormir à tes côtés.
J'écris ce soir, la peur me tient à la gorge.
Dis O, tu m'aimes-tu?
M'aimes-tu?
Tu m'aimes?
Tu m'aimes tu?
Grand brun aux yeux d'océan. T'es la concrétisation de tous mes rêves les plus fous. T'es un joli cahos. T'es mon impossible. Mon improbable beauté.
J'ai besoin de savoir: que suis-je pour toi?
& je sais que je suis foutue de me poser ces questions.

1 commentaire:

Tristan R. Lemaure a dit…

Le grand mal d'aimer mal.