jeudi 5 février 2009

Casino bling-bling, claque dans face paf-paf.

Je ne sais pas combien de fois je t'ai dit je t'aime. Surement 1ooo ou même plutôt 1673. Un peu entre les deux, mais peu importe. Je te l'ai dit à répétition, tu pourrais mourir ensevli en-dessous de cette pile de mots. Ils sont trois, sont supposés représenter la vie et sortent de ma bouche à un rythme incroyable.
Ils sont desfois garrochés, souvent balancés sans grande délicatesse, mais avec une tendresse à en émouvoir le plus solide coeur de pierre. Ils sont parfois chuchotés, langoureux. n peut même O peut même sentir leur chaleur.
Ils sont tous sincères, transpirent la vérité. Ils te collent un sourire à la figure, je les dis avec l'envie de rire et de conquérir le monde. Ça me torpille le coeur à chaque fois qu'ils quittent ma bouche pour se rendre à ton oreille.
Je m'amuse quelques fois à les massacrer, à les transformer en je te aime. Ils deviennent temporairement espagnol, allemand et tu réussis même à me le dire en suédois, ou je ne sais quoi.
Ils sont tantôt enfantins, tantôt passionés, mais avec toujours cette petite pulsion mi-égoïste, mi-amoureuse. Il n'y a en pas deux pareils, chacun possédant, ou pas, quelque chose de spécial.

Mais je ne peux pas oublier la première fois que tu me l'as dit.

C'était l'endroit le moins romantique que cette Terre ait pu trouver. Comme si le destin avait voulu nous tester, voir si c'était vraiment notre amour qui parlait. La musique était plus forte qu'il est même possible d'envisager. Il y avait du monde à revendre, du maquillage sur chaque pouce carré de peau. C'était chaud, bruyant, collant, laid. Mais j'étais ailleurs. Quelque part entre le 7e et le 8e ciel, je ne sais même plus. Il n'y avait que toi. On me poussait dans le dos, criait dans les oreilles. J'avais de la bière sur mon chandail noir, des pieds qui dansaient en écrasant les miens. Mais je ne sentais que tes mains sur mes hanches, tes lèvres contre les miennes. Je t'ai hurlé à l'oreille:
- O., j'ai une question plate. Ça veut dire quoi pour toi, ça?
Tu as ris. J'avais le don de gâcher les moments où le silence s'imposait de lui-même.
- Je t'aime Sandrine.
C'était sorti sans avertissement. J'ai fait le saut, mon coeur est allé rejoindre ma tête, a retrouvé sa place initiale mais a quand même réussi à faire 4 tours. Tu l'avais surement gueulé, mais il y avait tellement de bruit que j'avais l'impression que tu l'avais doucement chuchoté à mon oreille droite. Je te sentais en attente d'une réponse ou je ne sais quoi.

& le reste est flou. Je l'ai conté, écrit, et dit 1ooo fois. Je pourrais en parler pendant encore 4 ans. Mais j'ai envie d'avoir autre chose à raconter. Des histoires de casino pourri, d'inconnus d'autobus, de café étudiant avec des gens tellement trop cégep, des séances d'étude de chimie, de rencontres avec papa-maman, de spectacle rempli de sous-entendus, des mardis soirs ésotériques aux PresseCafé, de ta main dans la mienne dans ces corridors qui ont l'air de se vider quand je suis avec toi, de mon ex qui me dit qu'on était cute, de ton amie que tu hais.

De tous ces moments que nous n'avons pas encore vécus. De ceux que je prends pour acquis. Pour les 536 projets, à plus ou moins long terme. Pour tes yeux qui ont acceptés les miens.

Pour ces textes ennuyants à lire & je m'en excuse.

1 commentaire:

Une femme libre a dit…

Que ce premier je t'aime est joliment raconté!