dimanche 6 décembre 2009

Ramassis de bouilli trop cuit.

Bouillabaise de sentiments écrasés et trop cuits. J'ai mis beaucoup de poivre, ça m'a fait éternuer, tant pis pour la propreté, une tache sur la nappe blanche immaculée de ma petite histoire.
Je plaide ma cause devant le juré: «Je n'ai rien fait de mal, j'ai juste le coeur qui s'emballe tellement vite que pleins d'histoires germent dans ma tête et je ne distingue plus le faux du vrai. Un simple mot me semble une attaque, une simple non réponse et je crois à notre fin. Je n'ai rien fait de mal, je le promets. Je mange mes 10 portions de fruits et légumes, je cours, je ne fume pas. Il y a quelques gouttes de Newcastle qui sont restés sur mon coeur, mais j'ai la raison qui s'y noit.»
Mais le juré s'en fou. Quatre ans derrière les barreaux, ceux du doute. J'ai pleuré mes ailes de papillons soudain froissées, ces mots volages maintenant en cages mais surtout cette naiveté. Ils me prendront ce qu'ils voudront bien, ça m'importe peu. J'en ai rien à foutre de ma télé, de mon ordi, de mon cellulaire, mon ipod, mon garde-robe à la limite. Prenez tout, mais pas ça. Pas cette innocence. J'en ai besoin pour vivre, j'en ai besoin pour être.
Paf.
Trop tard. Et me voilà nue et sans chemin. Me voilà pauvre et sans espoir.
Je vogue un peu, je m'accroche, je me dis que le pire est sûrement derrière. Je continue de croire que tout ça n'est que cauchemar, que le réveil approche et que c'est la fin.
Sonnent les cloches de cette enfance jamais finie, je vais me mettre au lit.

3 commentaires:

Michel a dit…

Un corps sain ne désengage pas l'esprit ma chère, alors vous serez coupable d'une sous alimentation de vos émotions. Il n'y a pas que les muscles dans la vie vous saurez.

Noémie a dit…

j'arrive plus à ressentir de la compassion.

Anonyme a dit…

Je m'ennuie de toi.

G.-

J'suis, pourtant, toujours là ; j'te lâcherai pas!