samedi 1 août 2009

Sans lendemain.

J'ai plongé ma tete dans le lavabo, le lavabo crasse, avec de l'eau pas plus propre. J'ai mis ma tete toute propre, je n'ai meme pas fermé les yeux, je voulais voir la grosse tache rousse qui trone juste en dessous du robinet. Je me suis piquée les yeux, ca faisait mal. Tant pis, j'aurai les yeux rouges, tu croieras que j'ai fumé mais toi, tu t'en fous. Tu me dirais surement bien joué.Mais je ne joue plus bien. Je m'enmèle dans mes mots, je trébuche sur chaque syllabe. Fuck it. J'ai donc arreté de parler, j'ai opté pour la simplicité et on se balance de l'impression que je donne. Tu me dirais quand meme bien joué. C'est tout le temps ce que tu me dis. Quoique je fasse ou que je ne fasse pas. Ca gave. Je suis gavée de notre non conversation. On ne parle jamais.Je me perds, me refous la tete dans le lavabo. Beurk. Il est toujours aussi sale. Ce me leve le coeur, je ne laisse rien sortir. Ma bouche s'ouvre, je bois de l'eau mais je retourne travailler. Je n'ai pas le choix, pas le choix. Et puis si, je l'ai. Je pourrais toujours partir en Espagne avec lui, question que ca déboite, que tu me débites des mots que je ne comprends pas, que tu fasses la fete, que je m'efface doucement, que je ne fasse que profiter de la vision de gens qui s'amusent. Mais je ne le fais pas. Je m'enfonce la tete dans l'eau, je ne perds meme plus souffle, je vais travailler.Je me dois de nettoyer le lavabo. De le décrasser, de me décrisser. Je ne le vousvoie plus, je m'accoutume a cette saleté, je finis par l'aimer. Ca fait peur de se rendre compte qu'on aimer ce qu'on détestait au départ. Aimer le laid, notre laid.Je fais n'importe quoi. Mais sans parler. La tete dans le lavabo. Je fais n'importe quoi, mais je ne me vois pas faire autrement. Ca serait tellement facile.

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