samedi 4 octobre 2008

Il faut un début à tout. Le mien sera sans présentation officielle.

tes mains sont des superhéros.
ta bouche goûte même meilleure que la craie.
tes yeux valent tous les légos du monde.
ton cou est une pluie d'étoiles.
ton dos est plus amusant que la grande cour de récréation.
tes oreilles sont les plus jolies des éléphanteaux.
ton nez est mille fois mieux que la glissade jaune.
tes jambes sont comme des chats mais en plus meilleures.
tes joues battent toutes les pommes à la tire rouge sucré.
ton coeur est plus important pour moi que mon toutou préféré.
*

*

on a un château fort, pas de maisons.
des bonbons, pas de légumes.
trois chats, pas de discipline.
des divans, pas de lit.
beaucoup d'impulsions, pas de raison.


Je voudrais que tu m'attendes quelque part, petit enfant. Qu'on gambade un peu, qu'on s'essoufle le coeur et qu'on mange l'automne. Ça goute bon l'automne. Je voudrais, parce que quand tu as glissé ta main dans la mienne, t'as rougi et je me suis sentie bien. Et en plus, tu me trouves belle. Si, si. Arrête de te cacher. Tu me l'as dit texto: «T'es belle petit pois». Moi je t'ai pas répondu. Tu me connais. Mais tu savais que je te trouvais très très beau, parce que j'ai ricané en te regardant. Alors voila, je voudrais que tu m'attendes quelque part. On pourrait jouer à la cachette si tu veux. Mais on est pas obligé. Il n'y a aucune obligation, tu le sais. Si tu préfères, on peut juste regarder les nuages. Je t'avais dit que c'était toujours toi que je voyais quand je regardais le ciel? Desfois tu ressembles à un chou-fleur ou à une crème glacé, mais d'autres fois, c'est comme si t'étais vraiment là. À me regarder te regarder. Dis, tu m'attendras quelque part? Parce que moi je suis tannée de t'écrire là. Je voudrais pouvoir tout te dire ça, au creux de l'oreille. Tu sais, juste là où ça ressemble à un escargot? Comme ça tu comprendrais. Je te dirais ça en un souffle, en sautant des mots. Je le sais que tu trouves pas ça grave que je saute des mots. Je pense que t'aime même cela. Tu ris quand je fais cela. T'es beau quand tu ris. Je te le crierai un jour. Alors laisse moi te faire rougir, soupir, désir, rire, frémir, fakpir. Le mot qui n'existe pas mais qui est ton préféré. Fakpir.Attends moi quelque part. J'y viendrai. Et on sera deux enfants à se dire que la vie est le plus beau des terrains de jeu.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je suis redevenu un enfant amoureux. Merci.