mardi 14 octobre 2008

Happy ending.

Petit, je suis une magicienne. J’ai réussi à le faire pleurer. Lui qui sourit tout le temps. Dès que je me suis approchée de lui, il est parti se faire un nid dans les jupes de sa mère. En pleurant. Des grosses larmes, et pas de croco. Je suis abominable petit. Abominable. Toi, tu veux encore de moi? Tu veux encore m’appeler Petit pois et pas choux de Bruxelles? J’ai besoin de savoir. Tout savoir. Comme Einstein. Savoir pourquoi quand tes yeux se sont posés sur moi tu t’es dit : «C’est elle». Pourquoi pas l’autre? Celle aux longues tresses blondes. Celle à la belle robe rouge. Pourquoi petit, pourquoi? Tu devras me dire un jour. Parce que je cherche toujours. Et je ne trouve pas. J’ai même regardé en dessous de mon lit. Mais il n’y avait qu’un monstre plutôt sympathique avec de drôles de yeux. J’ai besoin d’être rassurée. J’aime pas ça. Je me sens faible. Comme un petit pois tout séché. Un petit pois qui aurait beaucoup trop de vipères dans sa vie en ce moment et pas assez de crèmes glacées. Pas assez de toi surtout; d’oreilles d’éléphanteaux et de mains de super héros. J’ai besoin de toi petit superman. Je nous ai construit une cabane dans le gros érable, une cabane de gens super fantastiques. Tu devrais voir, un dirait une vraie maison de roi. Il y a deux coussins jaunes, des rideaux bleus, un tabouret en bois et quand même un peu de mon amour. J’ai écrit mon nom à la peinture verte sur la porte. Quand tu y iras, tu marqueras le tien. La peinture est dans le coin, tu vas la voir. Et tu prendras le petit mot que je t’ai laissé aussi. Aie pas peur. Il n’est pas comme les autres. Il a que quatre mots. Je les ai comptés. J’ai réussi à faire court. Cette fois.

Un gros vide cœur, petit. Un tourbillon qui manquait un peu de sucré. Un tournis à mettre dans la jarre à biscuits pour être certain que tu la casses en essayant de la prendre. Ces maux s’éparpilleront et tu ne prendras que les meilleurs morceaux. Ceux avec plus de chocolat. Tu ne mérites que le meilleur petit. Que le meilleur.

3 commentaires:

TG a dit…

T'as une manière de tout dire, de ne laisser échapper aucun détail dans ta description de l'infinitésimal qui est foutrement obsédant. Tes petits portraits sont d'une angoissante délicatesse...

J'aime beaucoup, vraiment.

Et si c'est pas trop indiscret, on peut savoir tu as quel âge pour écrire dans ce style hybride "maturité-enfantine"??

Jo-

TG a dit…

J'adore aussi, mais le dis pas a Jo, il serait beaucoup trop content.

Tob-

Patrick Dion a dit…

Et la suite? Elle est aussi belle la suite? Elle est quand la suite?