Il y avait Oasis qui jouait dans ta voiture. Il faisait plutôt froid mais on avait tout de même décidé d'ouvrir ton toit. Tu avais tes Ray Barn sur le nez et moi les mains gelées. On allait vers Saint-Hyacinthe; direction cégep. Tu avais tout aussi envie que moi d'aller à tes cours; aucunement.
Il y avait Oasis qui jouait das ta voiture et ma tête qui s'amusait à imaginer toutes sortes de plans pour ne pas aller à ce cours de physique.
-Oli, quand il y aura la rue du cégep, tu continueras tout droit.
Je ne savais pas trop si je disais cela en blague et je savais encore moins comment tu allais l'interpréter. Tu m'as écouté à la lettre. On a continué tout droit et tant pis pour cet examen de physique et pour ton cours de maths.
Il y avait Oasis qui jouait dans ta voiture et une douce folie qui planait dans mon coeur. On se sentait rebelles, on l'était un peu. Tu avais le coeur qui battait un peu plus vite que d'habitude, c'était merveilleux à entendre. On a roulé assez longtemps pour se perdre un peu, pour avoir besoin d'arrêter 3 fois aux toilettes.
Il y avait Oasis qui jouait dans ta voiture et un roadtrip improvisé, pour se faire croire que c'était le printemps, pour se faire croire qu'on partirait vraiment en Angleterre cet été. On s'est stationné dans une vieille halte routière, je t'ai payé le pire des hots-dogs et on est retourné dans la voiture. J'ai baissé mon banc jusqu'à être presque couché, et tu as joué au psychologue. J'ai commencé par te raconter n'importe quoi, incapable de sortir quelque chose de réellement senti. J'ai tout de même fini par te dire le mot doute, tu as arrêté de parler, on s'est regardé et tu m'as dit de continuer. Je t'ai dit tout ce qui me pesait sur le coeur, qui faisait descendre celui-ci jusque dans mes pieds.
-Ça m'empêche d'avancer Oli, je doute de ton amour pour moi, de mon amour pour toi, de moi, de mes convictions, de tout ce que je m'étais promis que je ne serais jamais.
Tu ne savais pas quoi dire, j'avais encore une fois l'impression d'en avoir dit tellement trop. Tu as relevé mon siège, tes mains ont doucement kidnappé mon visage et tes yeux ont pris les miens en otage.
-Je t'adore.
Il y avait Oasis qui jouait dans ta voiture et le doute qui partait peu à peu. On a fait demi-tour, sweet home. Tu es venu me reconduire chez moi, comme si rien n'était, comme si la journée qu'on venait de vivre faisait partie d'une autre dimension. Je t'ai embrassé, je suis sortie de la voiture et je suis allée souper chez moi. Comme si de rien était. Comme si tout ça ne s'était passé que dans ma tête.
Il y avait Oasis qui jouait dans ta voiture et pendant une toute petite journée, on a laissé les conventions à la populace pour que nos coeur crient un peu ensemble, pour réussir à trouver un prétexte pour délier nos langues et vider nos yeux de toutes les larmes.
Il y avait Oasis qui jouait dans ta voiture mais j'ai réellement été à mon cours de physique. Tu as réellement été à ton cours de maths. Et j'aimerais tant que, desfois, on soit rebels. Juste assez pour ne pas tourner sur cette rue, pour ne pas aller dans ce gros batiment blanc, pour ne pas avoir à quitter cette voiture magique.
jeudi 19 février 2009
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1 commentaire:
Je suis bouche-bée. C'est magnifique, ce qui s'écrit au bout de tes doigts.
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