Petit, je n'arrive pas à mettre en mots clairs ce qui s'est passé. Je devrais sûrement laissé faire, mais j'en suis incapable. T'as semé de véritables roses dans mon regard, des étincelles plus éblouissantes que les feux d'artifices de ton père. T'as dit cinq mots. C'est pas un roman Arlequin, encore moins une déclaration d'amour, mais ça semé la confusion générale pendant quelques secondes dans ma tête, pour laisser place au plus joli des émerveillements.
- Tu es belle Petit pois.
Ce n'est pas que tu es avare de compliments Petit. Mais celui-là arrivait pile au bon moment. Je t'aurais donné la Terre et mon ours brun en cadeau si j'avais pu. Mais certains se sont opposés à ce que j'offre toute une Terre à une seule personne et je ne trouve plus mon foutu ours. Je t'ai donc donné 64 baisers. Je les ai comptés.
Petit, je doute souvent. Je me dis que ça ne se peut pas tout ça. Que je mélange beaucoup trop la réalité & la fiction. Il arrive même parfois que je me dise que je devrais laisser tomber l'écriture. Simplement pour prendre conscience de la réalité. De ma réalité. Ce que je vis réellement. Mais je sais que ce n'est pas la solution. Il y a, dans ma tête, une imagination grande pour quatre planètes Terre, j'en avais même déjà parlé à mon «psy d'un jour», et avec toute cette imagination, je me fais les plus belles histoires. C'est vraiment plaisant seulement, lorsque la réalité me prend de plein fouet, je me rends compte que ce n'est pas si joli finalement. Et je suis déçue. Et c'est cette déception qui mène à ce doute.
Petit, c'est un complexe labyrinthe tout ça. Je ne m'y retrouve pas. Mais je n'ai pas envie de commencer à chercher ce soir. Je préférerai plutôt que tu viennes lancer un petit caillou à ma fenêtre, que mon père se fâche encore, et qu'on aille s'évader un peu dans le parc pas trop loin. Il fait froid à se geler le coeur et les mains pour une couple de décennies, mais je suis prête à prendre le risque. Pour sentir ton poul, lent, contre mon oreille, pour sentir tes lèvres froides venir se réchauffer au creux de mon cou, quelque part entre mon foulard bleu comme nos yeux et mes cheveux noirs comme ta peur. Je veux voir la neige te manger les cils et tes cheveux devenir aussi blancs que ton chat affreux. Petit, je veux sentir que nous deux c'est un peu plus que l'infini. Parce que, quand même, l'infini c'est énorme et même un peu épuisant.
mardi 13 janvier 2009
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3 commentaires:
Complexe labyrinthe, j'aime.
L'infini, c'est énorme et épuisant. Mais c'est ce qui est beau et grandiose et envoûtant. Comme la vie. Que je te vois arrêter d'écrire, tu auras affaire à moi.
(Hahahaha! Mon mot de vérification est miction!!!)
Y'a déjà assez de jalousie dans le monde, faut-ti vraiment que t'en rajoutes une couche?
Un jour, moi aussi je serai le Petit de quelqu'une. I wish.
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