Le Petit a foutu le camp.
J'ai 18 ans.
Restructuration.
Ma vie, sur papier, a relativement beaucoup changée. Je suis maintenant majeure et officiellement en couple avec ce qu'on pourrait appeler l'Homme parfait. Mais dans les faits, c'est du pareil au même. Je me lève, le matin, à la même heure. Je mange les mêmes céréales insipides mais tellement bénéfiques pour mon estomac de jeune fille moderne (merci maman). Mon chocolat chaud a le même goût et la maison est toujours dans le même bordel. L'autobus est toujours aussi chiant à prendre et les cours tout aussi ennuyants qu'ils l'étaient avant Noël. Je m'enmerde de la même façon en maths et je ne baille pas moins en chimie. Vraiment, avoir 18 ans ça ne change rien. Que tu sois mon «petit ami» ne change pas grand chose non plus.
Et puis foutaise.
Mes céréales ont le même goût mais t'a foutu une sacré pagaille dans ma tête. L'amour monte à la tête, je suis témoin. Mes cours de maths sont ennuyants et même encore plus longs car je ne peux m'empêcher de penser au moment où je te foncerai dedans en te demandant: «Mais t'es qui toi?!», au moment où tu prendras une face outrée et où finira par s'embrasser. Ma vie est une attente continuelle. Ce n'est pas nouveau, c'est simplement plus présent, plus prenant.
Et puis merde.
Le concret. Le premier vrai concret. Tu n'es pas encore devenu toute ma vie. Tu ne le seras probablement jamais. Je suis de nature trop indépendante, à la limite sauvage pour me donner entièrement à quelqu'un, pour perdre toute barrière. Mais j'ai envie que tu me découvres peu à peu. Que tu m'apprivoises. Tu es mon premier concret je suis loin d'être ta première concrète, ta première conquête. La vie est mal faite. Ou bien faite. Je ne sais plus trop. Tu ne me rends pas aveugle mais j'ai quand même assez de difficulté à faire une phrase qui se tient debout.
Et puis je t'aime.
T'es pas comme le Petit. Tu es un peu mieux. Tu peux être enfant et embarquer dans mes jeux complètement immatures desfois, mais tu sais aussi avoir ton âge. Et je t'en remercie. Tu me rappelles que je n'ai plus 4 ans et c'est peut-être pour ça que je doute chaque jour que je t'aime. Pour ensuite me gifler le questionnement en me disant que tu es l'homme de vie.
Et puis haha.
L'Homme de ma vie. Je ne sais pas, O. Mais tu es l'homme du moment. Et j'espère sincèrement que ce moment durera longtemps. Je veux que tu sois l'homme du moment. Mon éternel moment présent.
Et puis je t'aime. (bis)
Je me souviens de la voiture surchauffée, du toit ouvrant et de la neige qui me colore doucement les cils. Je me souviens du line-up sans fin, du monsieur qui a trop d'attitude et du bucheron au chic resto. Je me souviens de sa clope qui rentre dans ta voiture, de toi qui tousse, de moi qui te la présente, d'une recherche de stationnement. Je me souviens de tes mains sur mes hanches, de ma tête qui vole, de l'alcool qui essaie de se frayer un chemin dans mes veines, de la musique trop forte, de notre premier baiser. Je me souviens de ton je t'aime chuchoté, de la musique encore trop forte, de mes amis euphoriques, de ton calme amoureux. Je me souviens de la première marche main dans la main, de mes confessions de douce ivresse, de tes rires d'homme amoureux. Je me souviens de l'appart de ma cousine, de ton regard dans ta voiture, de ton baiser. Je ne me souviens plus de la chanson qui jouait. Mais je me souviens de ce 23 janvier.
J'ai 18 ans, un copain mais la Terre continue de tourner. Simplement, j'ai maintenant une épaule à bécoter quand je n'ai pas le courage d'y pleurer.
jeudi 29 janvier 2009
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2 commentaires:
Vous êtes très romantique, ma chère....
Être plus jeune et libre, je me lancerais à la conquête de votre cœur !
Petit pois je t'ai perdu pour des attaques que je n'ai pas porté.
Mais j'accepte.
Bonne route
Un gars
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