lundi 22 décembre 2008

Retrouvailles retrouvées, bonheur apprécié, Noel qui est parti se cacher. Dis, c'est ça devenir grand?

Petit, je m'ennuyais. J'ai tout essayé pour te faire revenir. J'ai craché dans mon gâteau de fête et j'en ai mis sur les murs et sur le plancher. J'ai mis mon manteau d'hiver pour aller sous la douche. Je me suis fais un shampooing à la Boris. Je me suis mis du feutre noir en guise d'eye-liner. J'ai crié des obscénités à mon grand-père. Je me suis mise en maillot de bain et j'ai cogné aux portes en demandant où est le soleil. Je me suis rasé les cheveux avec une pince à sourcil. J'ai mis du jaune d'oeuf sur mes ongles au lieu du vernis. J'ai pris des photos de moi cachée dans un sac de poubelle. J'ai chanté une chanson d'enfant une clope à la bouche. J'ai mis des talons aiguilles pour aller pelleter la cour arrière. Je suis allée à la pharmacie commander deux pizzas extra-large au comptoir photo. J'ai crié à l'apocalypse dans la rue pour finalement sauter à la corde. J'ai mis des lunettes de labo en me versant un sac de farine sur la tête. Je suis allée à la messe avec un tablier de cuisine comme seul vêtement. J'ai couru en gueulant: «Je veux prendre du poids.» J'ai pris mon chat pour lui mettre de la crème à épiler. J'ai tout essayé. Les pire paradoxes. Mais t'es pas revenu. Et mon coeur pleurait. Il y avait des larmes de chocolat partout dans mon lit. Personne pour les effacer. Et puis voilà. Hier, je t'ai appelé et t'ai simplement invité à venir batailler la neige avec moi. T'as accepté. C'est une réunion de deux petits corps en manquent l'un de l'autre, une réunion de deux petits coeurs qui ont cessés de jouer à l'autruche.

Petit, tes doigts superhéros ont à nouveau franchis mon corps de sauterelle. Je t'aime. Je pourrais en dire plus, mais non. J'ai assez parlé. J'ai assez dit, crié, pleuré hier. Quand tu m'as serré dans tes bras et que tu m'as dit:«Si tu savais comme tu m'as manqué Petit Pois». Quand mes lèvres ont une fois de plus goûtées les tiennes. Quand j'ai finalement compris que ça avait sûrement été pour le mieux cette petit séparation mais que, il n'y avait pas plus grand bonheur que de te retrouver.

Je t'aime, Petit, je t'aime. Tes yeux d'étoiles & tes peurs réglisses sont dans ma boîte à souvenirs, et ils y resteront.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

J'espère qu'il ne part pas trop souvent... sinon, on va t'enfermer pour de bon !

Joyeux NoÈel !

Anonyme a dit…

Ce qui est sûr, c'est que bien que je prenne une pause d'écriture sur mon blogue, je ne cesserai pas de venir te lire. J'adore tes mots!

Merci pour ton dernier commentaire!
L'Hiver

Anonyme a dit…

je voudrais moi aussi avoir des peurs réglisses.

ça l'air moins pire, on dirait.

Anonyme a dit…

"Je me suis mise en maillot de bain et j'ai cogné aux portes en demandant où est le soleil."

c'est beau, ça.