mercredi 5 novembre 2008

C'est l'automne mais ça c'est vraiment important tu vois.

Petit, il y a une feuille ce matin qui est venu faire dodo sur ma tête. Je l'ai repoussé d'un grand coup de main. «Mais qu'est-ce que tu vas faire là!» que je me suis dit. Et puis après je me suis ravisée. J'ai pris la feuille dans les paumes de mes mains, je lui ai fait attention attention et j'ai couru jusque chez toi. «C'est l'automne, petit!» Tu as ri. C'était à cause des points d'exclamation qui faisaient le close à chacune de mes phrases. Je le sais. Mais tu m'aimes malgré ça. Et c'est réciproque petit. Même si tu as taché mon chandail préféré avec ton chocolat chaud. À la limite, je t'aime un peu plus. Ça doit être à cause de l'automne qui est venu se dessiner sur ma fenêtre ce matin. Je l'avais pas vu venir celle-là. Et pourtant, maintenant, elle m'habite. Elle me donne envie de me faire un cocon dans tes bras d'Iron man, de faire courir mes lèvres sur l'encolure de ton chandail et puis sur l'os de ton cou. L'automne qui te fait mettre ta tuque noire, ce même automne qui fait geler mes yeux sur toi. Comme un film qu'on met sur pause pour essayer de le faire durer le plus longtemps possible. Je pèserai sur play quand tu viendras rejouer aux autos avec moi dans la belle cabane de bois, petit. On se fera un immense tas de feuilles et on sautera dedans. Cliché à souhait. Ce sera parfait. Je m'y cacherai la tête, mes cheveux deviendront rouge et orange et ton coeur prendra le bateau pour venir rejoindre le mien. On partira à la recherche de la plus belle feuille. Tu gagneras, évidemment, parce que j'ai aucune patience pour ce genre de trucs.

Petit, c'est l'automne. Il fait froid. Les arbres sont tout nus, mon coeur ne sait plus où se mettre. Mes mains sont gelées et mes lèvres gercées. Petit, c'est l'automne. Mes mots dégringolent, ils vont vites et j'ai pas le temps de les rattraper. J'suis débordée comme les monsieurs BlackBerry. C'est l'automne. Et j'ai besoin de toi plus que jamais. Le vent est venu bouleverser mon coeur et je sais plus dans quel sens le mettre. I need you. Comme ils disent dans les films mauvais.

1 commentaire:

TG a dit…

L'automne, c'est un parfum ; une philosophie. C'est le plus beau des entre deux, une hésitation de la nature.
J'aime l'automne,
j'aime te lire, t'es colorée, t'es mature comme les arbres et rêveuse comme les jeunes pousses.
:)

Tob-