lundi 15 juin 2009

Yo nigga.

Je suis adolescente.
Je suis une adolescente parce que je voudrais qu'on m'adore pour mes défauts et qu'on me déteste pour mes qualités. J'écoute Gossip Girl, j'adore One Tree Hill mais je hurle que je déteste les anglophones et puis «Vive le Québec libre fuck!». Il y a aussi le fait que je le désire comme une folle, mais que je m'ennuie encore de lui alors je couche avec l'autre. Je suis pas tout à fait rebelle, mais je fume des clopes parfois. Ça sent le roussi, alors je me fais un chignon et ça disparaît un peu. Bien sûr, je suis pleine de contradictions, j'aimerais tant être différente mais je me gave de conneries de films américains en ayant peur d'acheter un pantalon un peu trop rouge.
Je suis une adolescente parce que j'ai juste 18 ans merde. Que je vis des soirées adolescentes, que je fais de ma vie un film, un roman à l'eau de rose. Je joue l'indépendante avec eux, la pute avec lui et l'enfant avec moi. Je me confonds dans tous ces âges, j'ai la peau qui brûle de tes doigts qui se sont posés sur moi. Je fond pour un rien, je vis dans les extrêmes mais j'ai peur de rentrer après 2 heures am. Je ne fais chier personne alors je prends le soin de me mettre dans la merde jusqu'au cou. J'emporte une couple de personnes avec moi. Sorry c'était pas prévu.
Je suis adolescente parce que je suis décousue, que j'ai les coutures du coeur qui pètent un peu. Je m'amourrache d'inconnu, je baise la France, j'oublie de parler du plus important et je m'égare.
Point final.

mercredi 10 juin 2009

Mix up.

Petit, ma main souffre un peu. Elle était rendue presque habituée de dormir entre tes deux omoplates, là où il y a un creux, là où il semble faire tout le temps chaud, là où elle se sentait exactement à sa place. C'est que ça faisait maintenant deux soirs qu'à la question Veux-tu descendre?, tu répondais Oui et que tu ne partais que trop tard. J'ai la raison décousue Petit. Je voudrais tout écrire, coucher tous mes souvenirs sur papier, ne plus les perdre. mais je sais qu'ils resteront un sacré bout de temps dans ma tête.

Kain c'est même pas bon Petit. Mais j'adore ça. C'est ridiculement quétaine, convenu, déjà vu mais c'est parfait. Bien joué.
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Petit, il y a une fleur qui a poussé dans mes cheveux ce matin. Rien de très riche, juste une petite marguerite, mais elle avait l'air pur. J'ai pensé te la donner, mais je suis un peu égoiste. Je l'ai laissé s'épanouir sur ma tête. J'ai vite été punie de mon sale égoisme. Dès que je suis sortie dehors, la pluie a bouffé la marguerite et elle morte la pauvre. Merde.
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J'aime les cafés Petit. Je fabule comme une pro, je deviens une artiste, une bohème, une paumée, une fille de riche. Je passerais ma vie là, pour me définir à travers le regard des autres, la seconde où leurs yeux se posent sur mon cahier, et puis sur ma tronche et qu'ils se disent à eux-mêmes V'là une écrivaine. Je me calisse du café Petit. C'est simplement un théâtre pour moi. J'ai pas le guts de monter sur une scène, alors je vais au café. Ce n'est qu'un simple échapatoire. Comme le reste. Juste un peu plus.

jeudi 4 juin 2009

Cahos/Capharnaum/Long-métrage

Petit, je ne sais pas exactement comment tout ça a commencé. Je ne me rappelle plus du moment où tes yeux, je les voulais plonger dans les miens. Où ta main, je la voulais sur ma cuisse. Où ta tête je la voulais couchée sur mon épaule. Je ne sais pas comment le déclic c'est fait, comment j'ai fait pour me dire que je serais prête à passer par-dessus tout ça. Et c'est sûrement la beauté de la chose. Ne pas savoir pourquoi, comment, quand et même qui.
On ne se le cachera pas Petit, notre histoire est un triangle amoureux mais avec quatre ou cinq personnes d'impliquées. J'ai fini par arrêter de compter. T'es le bon ami de mon ex. J'ai envie de dire So what?. Je pars dans 2o jours pour deux mois. J'ai envie de dire So what?. Tu m'as dit que t'étais convaincu que c'était un long métrage notre histoire. Parce que notre histoire est un film. Où il ne sera jamais marqué End, où les spectateurs ne sortiront jamais de la salle. C'est la métaphore la plus quétaine. Et je l'adore. Je suis incapable de me projetter plus loin que 3 semaines et demi. Ça me donne mal à la tête. Et c'est la même chose pour toi. Mais pour ça, notre film, notre histoire, t'es capable de t'imaginer dans 7o ans. Je te dis 1ooo merci. Ça n'a pas de prix.
Et Petit, je veux bien croire que je suis parfaite. Je veux bien croire que ma veste Burton me donne +15. Que le CD volé de Frank Sinatra me donne +15o et que le fait que je t'embrasse me donne +5oo. Je veux bien croire tout ça, parce que c'est toi qui le dit. Parce qu'on dirait que je n'ai même pas peur de voir la fin de notre relation, que je n'ai même pas peur d'avoir mal à cause de toi. Ça donne le tournis Petit. C'est génial.
Alors notre histoire pourra bien être un cahos. C'est tout ce qu'on a voulu. Elle sera pleines de rebondissements. On ne pourra pas passer à côté. Et on a beau ne pas sortir officiellement ensemble. Je commence à compter les jours à partir d'aujourd'hui. Jeudi, 4 juin 2oo9, je t'aime.